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Mansardée
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Mansardée
Parmi les bâtiments patrimoniaux inventoriés sur la Côte-de-Beaupré, la maison mansardée est la plus répandue, après la maison traditionnelle québécoise, avec 208 spécimens répartis dans l’ensemble des municipalités. Comme son nom l’indique, la maison mansardée se distingue des autres bâtiments patrimoniaux par la forme de sa toiture. Cette toiture a souvent été mise en place sur un bâtiment érigé parfois depuis plusieurs décennies. La maison mansardée est principalement associée à l’architecture résidentielle, mais elle particularise également l’architecture publique. Ainsi plusieurs couvents comportent un toit mansardé.
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« Historique » - Période d’utilisation
Puisque le toit mansardé résulte souvent d’une transformation effectuée à la fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle sur un édifice érigé depuis des décennies, la période associée à ce type architectural s’avère très longue. En effet, sur la Côte-de-Beaupré, la construction d’édifices dont le toit actuel est mansardé remonte au 18e siècle. Mais en fait, l’âge d’or de ce type architectural, soit la période au cours de laquelle on construit ou modifie des édifices sous cette forme, s’étend de 1885 à 1920. La maison mansardée tire son origine de l’architecture française à la Mansart.
Autres caractéristiques
- Lucarnes très fréquentes, principalement à pignon
- Souches de cheminées fréquentes aux extrémités du toit
Caractéristiques communes
La volumétrie, la forme générale et l’implantation
Le plan au sol de la maison mansardée est extrêmement varié. Quelques bâtiments, de petite taille, sont presque carrés, mais la plupart offrent un plan rectangulaire ; certaines maisons présentent de très grandes dimensions, ayant été agrandies au fil des ans.
Ce type de maison compte deux niveaux complets d’occupation, une volumétrie rendue possible par sa toiture à terrasson et à brisis. C’est ce qui l’a rendu si populaire, particulièrement au tournant du 20e siècle.
À de rares exceptions près, les maisons mansardées sont disposées parallèlement à la voie publique. Plusieurs d’entre elles ont été construites du côté nord de l’avenue Royale. Elles profitent ainsi de la pente ascendante du terrain, ce qui donne au sous-sol l’allure d’un rez-de-chaussée.
La toiture
Par définition, la maison mansardée se caractérise par la forme de sa toiture. Cette dernière se démarque par une partie supérieure à deux ou à quatre versants droits, appelée terrasson, qui se prolonge vers le bas par une section courbée, nommée brisis. Le degré d’inclinaison de celui-ci est important (pente forte), alors que la pente du terrasson se situe autour de 45 degrés.
Bien que le bois soit parfois présent sous la forme de bardeaux, la tôle représente le matériau traditionnel de couverture le plus utilisé, principalement sous la forme de tôle à baguettes, pincée ou en plaques, cette dernière étant plus fréquente sur le brisis.
Les portes et les fenêtres
Comme d’autres types de maisons anciennes, la maison mansardée se distingue par la disposition régulière de ses ouvertures. Aussi comportera-t-elle, en façade avant, une porte centrale encadrée par une ou deux fenêtres, selon les dimensions de l’édifice. Cette rigueur, inspirée du classicisme, se constate aussi sur les murs pignons, qui comprennent généralement quatre fenêtres disposées symétriquement.
La maison mansardée présente une assez grande variété de modèles de fenêtres. On remarque le plus souvent celui à battants à grands carreaux, mais on peut retrouver aussi la fenêtre à guillotine, sans subdivisions ou avec des petits-bois dans sa partie supérieure.
La maison mansardée se caractérise également par une variété de modèles de portes. La plus fréquente : la porte à panneaux dans la partie inférieure et vitrée dans la partie supérieure. Elle est parfois à doubles battants.
Les revêtements muraux
Comme elle a été en vogue durant une très longue période, la maison mansardée est construite tantôt en pierre, tantôt en bois. Aussi, elle dispose d’une panoplie de revêtements. Dans le cas d’une structure de pierre, la pierre extérieure peut être laissée à nu ou recouverte d’un crépi. On trouve souvent sur les murs de la maison mansardée à structure de bois un revêtement de même matériau, sous la forme de bardeaux ou de planches (unie, à clin ou à feuillure). La brique, le crépi et la tôle (embossée ou en plaques) figurent également parmi les parements muraux de la maison mansardée.
Les composantes décoratives
À vue d’œil, en exagérant un peu, nous pourrions prétendre que les composantes décoratives de la maison mansardée sont aussi nombreuses et variées que les spécimens de ce type architectural. Les planches cornières et les chambranles représentent les éléments les plus courants. Par leur qualité, elles expriment le savoir-faire et le souci du travail bien fait des artisans de la Côte-de-Beaupré. Même constat pour le traitement des lambrequins et des aisseliers, ces « dentelles » savamment façonnées dans le bois qui ornent la partie supérieure de la longue galerie de la maison mansardée. Celle-ci compte également bien des composantes à la fois utilitaires et décoratives. C’est le cas notamment des magnifiques colonnes tournées supportant le toit des galeries ou bien encore des garde-corps formés de barreaux ou de balustres habilement tournés.