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Vernaculaire américain
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Vernaculaire américain
Une bonne cinquantaine de spécimens de bâtiments patrimoniaux ont été associés à l’architecture vernaculaire américaine. Originaire des États-Unis, ce courant architectural s’installe à compter du 19e siècle. Il a été populaire au Québec et sur la Côte-de-Beaupré en raison de la simplicité des plans et de l’accessibilité des modèles de maisons. Le cottage vernaculaire américain se caractérise par un plan rectangulaire, un toit à deux versants droits ainsi que par une disposition symétrique et régulière des ouvertures.
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« Historique » - Période d’utilisation
La construction des édifices vernaculaires américains s’est échelonnée, en gros, au cours de la période s’étendant de 1880 à 1950. Il n’est cependant pas impossible que la forme du toit d’une maison plus ancienne ait été modifiée à la fin du 19e ou au début du 20e siècle. Aussi présente-t-elle le profil de la maison vernaculaire américaine, malgré son âge.
À l’inverse, le courant de l’architecture vernaculaire américain s’est répandu tout au long de la première moitié du 20e siècle. C’est au cours de cette époque qu’ont été érigés, un peu partout sur la Côte-de-Beaupré, ces beaux bâtiments au toit à deux versants dotés d’un large avant-toit en façade avant surmontant une vaste galerie.
Autres caractéristiques
- Plan au sol pouvant être en « L » (présence, dans ce cas, d’un avant-corps)
- Répartition plus souvent symétrique des ouvertures
- Autres fenêtres traditionnelles possibles : à guillotine à grands carreaux, à battants et à imposte, à baies latérales
- Galerie couverte ou petit porche en façade
- Autres composantes décoratives : aisseliers, corniches, consoles, lambrequins
- Souches de cheminées fréquentes aux extrémités du toit
Caractéristiques communes
La volumétrie, la forme générale et l’implantation
La maison de type vernaculaire américain présente généralement un plan au sol de forme rectangulaire. Ses dimensions sont plutôt variables. Si la disposition de la plupart des maisons de ce type est parallèle à la rue, d’autres sont orientées perpendiculairement à la voie publique. Elles sont dans ce cas-ci « à pignon sur rue », c’est-à-dire que le mur pignon fait face à la voie publique.
Le toit de la maison vernaculaire américaine est toujours constitué de deux versants droits. La maison au gabarit volumineux, la plus répandue des maisons de ce type, comporte deux niveaux complets d’occupation, alors que la résidence plus modeste ne comprend qu’un niveau et demi.
La toiture
Toutes les maisons vernaculaires américaines possèdent le « classique » toit à deux versants droits, sans larmier courbé, à pente moyenne (autour de 45 degrés). Aucune lucarne n’émerge, en principe, du toit de la maison vernaculaire américaine, du moins chez les exemplaires non transformés.
Le revêtement traditionnel le plus approprié pour la maison vernaculaire américaine est certes le métal, sous la forme de tôle pincée, en plaques ou à la canadienne.
Les portes et les fenêtres
En règle générale, les ouvertures de la maison vernaculaire américaine offrent une disposition régulière et rigoureuse. Dans cette perspective, la porte se situe généralement au centre de la façade et elle est encadrée par des fenêtres. Ces dernières sont souvent disposées verticalement, d’un niveau à l’autre.
Actuellement, sur la Côte-de-Beaupré, les modèles de fenêtres sont assez peu variés sur la maison vernaculaire américaine. La fenêtre à battants à grands carreaux (six carreaux au rez-de-chaussée et quatre carreaux à l’étage) est la plus courante. On retrouve fréquemment aussi la fenêtre à guillotine standard.
La porte la plus répandue est le modèle « classique » : à panneaux dans la partie inférieure et vitrée dans la partie supérieure.
Les revêtements muraux
La structure de la maison vernaculaire américaine est toujours en bois (colombages, pièce sur pièce, madrier sur madrier, etc.). Une variété de matériaux vient recouvrir ces structures de bois. Ce peut être de la brique, de la tôle ou différents revêtements en bois. La tôle est présente sous la forme de plaques unies ou magnifiquement embossées. En étant très attentif, on remarquera encore une belle variété de parements muraux en bois. Aussi, on voit la planche à feuillure, la planche à clin et le bardeau de cèdre.
Les composantes décoratives
Il est facile de constater que les maisons vernaculaires américaines comptent également une belle diversité de composantes décoratives. Évidemment, les planches cornières et les chambranles figurent parmi les éléments les plus répandus. Des épis se détachent parfois du sommet des pignons ainsi que les fameux « retours de corniche », très fréquents en façade avant des édifices à pignon sur rue. Cette catégorie de bâtiments est souvent mise en valeur par des ornements en bois découpé situés parfois au sommet de l’édifice, sur le pignon. S’ajoutent parfois à l’ornementation des composantes à la fois utilitaires et décoratives : des colonnes tournées supportant le toit des galeries ou bien encore des garde-corps formés de barreaux ou de balustres.